lundi 16 avril 2012

VIH-SIDA : mise au point

A l’occasion de la mobilisation de la solidarité nationale  à travers le SIDACTION 2012 pour aider à lutter contre l’infection par le VIH et le SIDA, il paraît important de refaire le point sur la prévention de cette infection.

Un rapport sexuel non protégé, un préservatif qui se déchire ou qui glisse, le partage de matériel lors d’une prise de drogue (matériel d’injection ou de sniff)... certaines situations peuvent être à l’origine d’une contamination par le VIH (virus du sida), certaines hépatites ou des Infections Sexuellement Transmissibles (IST).

La confiance ne protège pas du sida ! Beaucoup de personnes ne savent pas elles-mêmes qu’elles sont porteuses du VIH, d’une hépatite ou d’une IST, simplement parce qu’elles n’ont aucun symptômes, ne se sentent pas malades et qu’elles n’ont pas fait de test.

Dans la mesure où vous avez un doute vous pouvez en parler à votre partenaire, lui demander si il-elle a déjà fait un test, s’il-elle a pris des risques depuis. Mais au moindre doute, il vaut mieux en discuter avec un professionnel. Votre médecin, le médecin d’un centre de dépistage, les écoutants de Sida Info Service (SIS) sont là pour vous aider à évaluer un risque et vous proposer les solutions adaptées.

Attention ! Si un risque de contamination par le VIH a été pris il y a moins de 48 heures, vous pouvez :
- téléphoner à SIS pour avoir l’adresse du service compétent le plus près de chez vous
- vous rendre au service des urgences de l’hôpital le plus proche.

Dans certains cas, un traitement (dit d’urgence ou TPE Traitement post-exposition) pris très rapidement peut vous être proposé. Le dépistage et le diagnostic de l’infection à VIH sont un enjeu majeur de la lutte contre la maladie, tant pour les individus que pour la collectivité.
Pour les individus, l’enjeu réside dans l’instauration précoce d’un traitement antirétroviral, dont l’efficacité sur la réduction de la morbidité et de la mortalité liées au VIH a été clairement démontrée. Le dépistage constitue également un outil de prévention dans la mesure où, lorsque le statut vis-à-vis du VIH est connu, il est possible de renforcer les conseils de comportements pouvant éviter une transmission (si la personne est infectée) ou une contamination (si la personne ne l’est pas).

Au niveau de la collectivité, le traitement antirétroviral précoce, conséquence bénéfique directe du dépistage, contribue à diminuer le risque de transmission du VIH et, donc, à mieux contrôler la diffusion de l’épidémie.

Comment savoir si c’est le bon moment pour faire un test ?
C’est toujours le bon moment pour en parler avec un médecin et pour déterminer ensemble s'il y a lieu de  faire la prise de sang.
Il n'est pas nécessaire d'être à jeun. La prise de sang peut se faire à tout moment de la journée
Quand quelqu’un a pris un risque, cela peut mettre jusqu’à 6 semaines pour que la contamination soit détectable dans le sang. Une personne contaminée qui ferait le test trop tôt risquerait d’avoir un résultat négatif (qui signifie qu’on n’a pas retrouvé la présence du VIH) alors qu’elle est porteuse du virus. Ce serait très grave, car elle ne pourrait pas être soignée, et risquerait de contaminer d’autres personnes sans le savoir.
Après en avoir discuté, le médecin pourra proposer de revenir un peu plus tard pour faire le test.

Le test peut-il être positif avant le délai de 6 semaines ?
Chez une personne contaminée, le test peut effectivement être positif (ce qui veut dire qu’on a retrouvé la présence du VIH) avant 6 semaines. Ce n’est pas toujours le cas. Quand le test est négatif, ce résultat n’est sûr que s’il n’y a pas eu de risque dans les 6 dernières semaines.



Patricia GRANET BRUNELLO
Chef d'Unité service des consultations externes
(publication CH INFO - avril 2012)

Centre de dépistage anonyme et gratuit VIH
Service des consultations externes rez de chaussée bât MCO
Tel : 04 92 30 17 39

Webographie : site du sidaction